La collecte de la Banque Alimentaire prévue les 25 et 26 novembre prochains devra renflouer les rayons de l’épicerie solidaire située à l’ancien hôpital de Grand-Bourg. Plus de 1800 bénéficiaires marie-galantais y ont recours en la fréquentant ou en recevant des dons cette année.
Elle existe depuis 2016 et pourtant cette épicerie solidaire n’est pas très connue du grand public. Il faut dire que située dans les locaux de l’ancien hôpital à Grand-Bourg, elle est à l’abri des regards. Une situation parfaite pour que les bénéficiaires puissent venir faire leurs courses en toute tranquillité. Lilo* (prénom d’emprunt) a 70 ans. Elle rentre dans l’épicerie Ansanm’ Ansanm’ en saluant chaleureusement la responsable et Laurine, la jeune volontaire civique qui est à la caisse. Elle en est à son troisième renouvellement de six mois. Car pour pouvoir fréquenter les rayons de l’épicerie gérée par le Cismag, il faut répondre à certains critères. Ce sont des personnes voire des familles dont le reste à vivre est égal ou inférieur à 200 euros. Certains affichent un reste-à-vivre de -1000 euros une fois que toutes leurs dépenses sont payées.
Mais revenons-en à Lilo. « Les choses étaient difficiles pour moi et mon époux. Je suis allée au CCAS pour voir s’ils pouvaient m’aider et ils m’ont conduite ici. Je suis soulagée. On ne pouvait pas payer nos factures », décrit la septuagénaire. Aujourd’hui, grâce à ces produits qu’elle achète à 30% de leur prix en magasin, elle peut relever la tête hors de l’eau. Seule dans les rayons, elle choisit ses produits minutieusement en les glissant dans son caddie comme elle l’aurait fait dans un autre magasin. La normalité. Alors il n’y a pas tout mais on peut prendre des produits d’hygiène, de la vaisselle, du poulet en nuggets congelés, du riz, des sardines, de la farine. Les produits de base en somme et faire le reste en magasins « conventionnels ». Ici, la bouteille d’huile est à 1,20 euros depuis les dernières augmentations qui font culminer son prix à 5 euros le litre partout ailleurs. Avant, elle était affichée à 90 centimes. Lilo va repartir entre autres avec une cafetière à 5 euros. Mais pour les pâtes, il n’y en a pas.
La collecte servira à réapprovisionner les rayons
« Que les gens donnent ce qu’ils peuvent. Qu’ils ne se basent pas sur le prix ou la quantité. La moindre petite chose fera la différence, c’est le geste qui compte », Trécy Pézeron.
« Il n’y a pas de pâtes justement en ce moment. La Banque Alimentaire n’en avait pas quand on en a commandé. On attend la collecte car on en reçoit beaucoup à ce moment là », explique Trécy Pézeron, animatrice sociale au sein de l’épicerie solidaire. Selon Céline Marceau, cadre au Cismag, « les gens aiment donner parce qu’ils savent que ça va rester ici. Ils sont rassurés ». La crise n’a pas entamé la générosité de la population. Lors de la dernière collecte, au mois de mai (régionale celle-ci), une tonne de dons avait été acheminée vers l’épicerie solidaire, des dons collectés dans seulement cinq points de vente. « Que les gens donnent ce qu’ils peuvent. Qu’ils ne se basent pas sur le prix ou la quantité. La moindre petite chose fera la différence, c’est le geste qui compte », conclut Trécy Pézeron. Une phrase qui devrait résonner en nous ce week-end.
INFOS PRATIQUES
POINTS DE COLLECTE de la Banque Alimentaire de Guadeloupe
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