En quelques jours à peine, pas moins de trois faits de délinquance sont à noter à Grand-Bourg. Des faits tout-à-fait inhabituels et qui inquiètent la population sur l’ambiance générale sur l’île. D’autant plus que le Terre de Blues approche, l’événement phare de toute une île.
Après la vague de cambriolages qui n’ a encore débouché sur aucune interpellation, voilà que le bourg de Grand-Bourg est de nouveau secoué par des faits de délinquance mais d’un autre ordre.
Coup de feu en l’air en plein bourg
Tout d’abord, mardi 11h, un coup de feu retentit au Carrefour de l’Etoile, un point de passage obligé du centre-ville qui emmène notamment vers la sortie Est mais redistribue également la circulation vers le port, ou la rue de la Savane qui emmène vers Tivoli. Visiblement, le ton montait déjà en cette fin de matinée entre deux individus à scooter justifiant que certains aient sorti le téléphone pour filmer ce qui allait suivre. On y voit un individu casqué sortir une arme, se poster devant un autre en levant le bras, en plein milieu de la chaussée, puis le coup de feu retentit. La vidéo de cette scène s’interrompt alors. À souligner qu’il s’agit d’une série de trois vidéos qui circulent et dont une montre une interpellation à la Rue Beaurenom qui fait l’angle. Toutefois cette interpellation n’aurait rien à voir, selon les gendarmes, avec le coup de feu. Il s’agirait d’une personne recherchée dans le cadre d’une autre enquête, croisée par hasard par les gendarmes. Dans l’affaire du coup de feu, aucune interpellation n’était encore intervenue jeudi après-midi.
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« J’ai perdu ma voix pendant un moment. C’est l’angoisse »
Vol à l’arraché sur une commerçante de 80 ans : plusieurs milliers d’euros de préjudice pour l’enseigne Sympa Shop
Rue du Dr Marcel Etzol, il est 20h10 exactement quand Mme Agnès Gouffran, la propriétaire de Sympa Shop, chaîne locale de distribution, rentre chez elle. En bas, l’y attend un homme qui en une fraction de seconde, lui prend son cabas dans lequel se trouvent des effets personnels mais aussi les recettes de deux magasins Sympa Shop situés à Morne-Lolo et Etang-Noir. 6500 euros en espèces, des chéquiers de société mais surtout les chèques de clients qui représenteraient plusieurs milliers d’euros également. Pas d’agression physique, la scène est rapide, décrit un témoin, qui est venu en aide à Mme Gouffran qui aurait même tenté de courir en criant dans la rue.« Il y avait tous mes papiers, mon portable. C’est comme si j’avais perdu une partie de moi », nous a-t-elle confié jeudi en début de soirée. « J’ai perdu ma voix pendant un moment. C’est l’angoisse », livre l’octogénaire qui espère que les gendarmes pourront récupérer les images de vidéosurveillance qui, elle est persuadée, pourront permettre de l’identifier. « Il n’était pas cagoulé et des gens m’ont dit qu’il attendait devant depuis quelques temps. Je ne le connais pas cet homme donc je ne peux pas l’identifier mais il a été filmé par deux caméras qui appartiennent à un autre commerce et on doit pouvoir le voir sur les images », nous assure-t-elle. Encore faudra-t-il que ces images puissent être exploitées par les forces de l’ordre. Ce fait inédit va sans doute changer les habitudes de cette commerçante en ce qui concerne le transfert de ses fonds.
Jeudi 23h : un restaurateur agressé à coup de poing
C’est peu avant minuit que Foufougong est prévenu d’une nouvelle agression qui vient de se dérouler à la rue du Dr Marcel Etzol, jeudi. C’est la même rue où s’est déroulée l’agression de Mme Gouffran mais dans un secteur plus proche de l’endroit où il y a eu le coup de feu deux jours auparavant. Le responsable du restaurant Le Patio est encore choqué quand il confie quelques éléments à Foufougong. « Je sortais du restaurant et j’ai vu cet individu de l’autre côté de la rue. Il portait un coupe-vent ou un k-way avec la capuche serrée sous le nez alors j’ai trouvé ça bizarre. Je suis parti en scooter et arrivé avant le notaire, je l’ai senti arriver. Il m’a mis un coup de poing, j’ai accéléré, je suis monté sur le trottoir, et j’ai failli me prendre le mur mais j’ai réussi à partir » indique-t-il en décrivant son agresseur : « Grand, 1,80 m ou 1,85m, qui doit avoir dans les 25 ans. Habillé tout de noir, chaussures noires, short noir », énumère-t-il avant d’assurer qu’il portera plainte dès le lendemain.
Affaire à suivre…
