Détenteur avec ses coéquipiers (Ludvy Vaillant, Gilles Biron et Téo Andant) du nouveau record de France du 4×400 mètres et de la médaille d’argent (la seule française) aux championnats du monde d’athlétisme qui viennent de se dérouler à Budapest (Hongrie), David Sombé a fait du chemin depuis le jour où il participait aux 10kms de la fête de Passonne à Grand-Bourg et terminait troisième.
L’anecdote est croustillante et dimanche 27 août, dans leur maison de la campagne de Grand-Bourg où ils passent actuellement leurs vacances, ses parents, Sylvie et Oscar Sombé, la racontent avec malice. C’était il y a une dizaine d’années, lors d’un passage de la famille en vacances. David, alors âgé de 12 ans participe à une course de 10kms qui se tient durant la fête de la section Passonne. Il s’aligne aux côtés d’un ami de la famille plus âgé qui termine premier et lui arrive troisième. Il était alors tellement déterminé à boucler le trajet que Sylvie se souvient : « quand il a franchi la ligne d’arrivée, il a vomi », dit-elle. En y réfléchissant, cela augurait de sa volonté à aller au bout de ce qu’il entreprend. « Avant qu’il parte à la course, c’est comme s’il avait changé. Il était tellement concentré que même sa cousine ne l’a pas reconnu une fois passé le portail », sourit Sylvie. Une concentration qui lui est restée comme une marque. L’an dernier, David était ici (à Marie-Galante), il vient régulièrement. Dans la famille Sombé, la tranquillité de l’île est un moyen de « recharger les batteries », nous dit Oscar en gonflant ses poumons sur la terrasse.
Tombé dans le sport à 18 mois
Ses parents l’ont toujours poussé et encouragé et parlent de lui comme d’un jeune homme déjà décidé à faire de grandes choses mais pas tant pour lui seul mais aussi pour les autres, ses coéquipiers. « Quand il court il pense plus aux autres qu’à lui-même », disent ensemble ses parents, tout en louant son style de course si particulier. « Il vole, il court très peu au sol, comme sur ressort », disent-ils empreints d’une fierté touchante. la photo qui marque les esprits rappelle ce caractère aérien.
David Sombé commence le sport par des cours de babygym dès 18 mois jusqu’à 3 ans. Ensuite, gym-natation, deux ans de football et à la fin de la dernière année, son père avait vu que son fort c’était la course. « Sur le terrain, il n’attaquait pas mais il courait après le ballon », se souvient Oscar. Il a commencé à 7 ans l’athlétisme et à 23 ans, il affiche déjà un beau palmarès (voir encadré Palmarès). Alors que sa maman se prépare à aller assister au direct avec une partie de la famille qui habite non loin, son père, lui, ne sera pas devant l’écran. Il préfère rester seul et attendre qu’on vienne lui donner le résultat. « Je serai là sur la terrasse », dit-il alors que les alizés balaient la plaine et les jeunes pousses de cannes avant d’arriver à la mer des Caraïbes. Né à marie-Galante. Cet ancien sportif pluridisciplinaire, de musculation, de football, de chasse-sous marine, karaté et boxe, habitué des compétitions, regarde l’horizon et se confie : « C’est une telle fierté. Quand vous voyez votre enfant faire ce que vous n’avez pas pu faire ».Ses projets futurs, on n’en parle pas. Mais à n’en pas douter, le nom de David Sombé, on l’entendra raisonner d’ici un an durant les JO.
PALMARÈS
Le dimanche 27 août, Ludvy Vaillant, Gilles Biron, David Sombé et Téo Andant se sont classés deuxièmes, derrière les Etats-Unis, en signant le record de France avec un temps de 2’58″45 aux championnats du monde d’athlétisme à Budapest (Hongrie). Le quatuor décroche la médaille française. David Sombé est également Champion de France espoir en salle du 400 m en 2020, il remporte la médaille d’or du 4 × 400 m lors des championnats d’Europe espoirs en 2021. David Sombé obtient un nouveau titre de champion de France espoir en salle du 400 m en 2022.
