Ça commençait à devenir le serpent de mer du Troisième Pont, ce point de vente Youyoutte. Le local était prêt, la pancarte avec le logo avait été apposée mais les fans demeuraient comme ma Sœur Anne et ne voyaient rien venir. Hourra! Depuis samedi, ce 4e point de vente après Pointe-à-Pitre, Sainte-Anne, Saint-François a été enfin lancé samedi 12 mars à Grand-Bourg, sur la plage du Troisième Pont, l’une des plages les plus fréquentées de l’île. C’est le 1er hors de la Guadeloupe continentale. Maintenant que la boutique est ouverte, va-t-elle séduire la clientèle locale ?
Pour Luisitta, il n’y a pas de débat. Son mari et sa fille Christine sont aussi là. Ils ont fait la queue deux fois pour s’approvisionner en glaces Youyoutte. «On devait se rendre en Guadeloupe exprès pour en acheter. On en prenait par bacs », confie-t-elle. Alors cette ouverture c’est du pain béni pour les fans de la marque Youyoutte. Pendant que sa maman explique, Christine elle, déguste une glace Platine. On les écoute…
Plusieurs années que l’ouverture de ce point de vente était attendue. Fabienne Youyoutte raconte la genèse de cet emplacement pour lequel elle indique payer un loyer depuis quatre ans.
24 parfums différents dont des parfums signatures Marie-Galante
Dans ce point de vente, il y a 24 variétés de parfum sans compter les clientèles diverses et variées qui trouveront des produits adaptés. « Il y a des sorbets sans lait pour les allergiques au lactose, et des glaces. Et on fait aussi des glaces pour les diabétiques à indice glycémique bas », précise Fabienne Youyoutte. Parmi ces parfums, la Grande Galette ou encore la Platine, au manioc, sont à base d’ingrédients typiquement marie-galantais fournis par des producteurs locaux. Ainsi, le sirop de batterie de la glace Grande Galette est issu de Siblet. Quant aux prix, ils sont alignés sur ceux du point de vente pointois soit 2,90 euros le petit pot une boule, en cornet 3,50 euros pour une boule, 5,20 euros pour le cornet deux boules. Le demi-litre est à 15 euros et le litre à 24 euros. « Ce sont les mêmes prix qu’à Pointe-à-Pitre mais ils vont sans doute augmenter dans tous les points de vente avec la conjoncture actuelle », prévient Fabienne Youyoutte. À noter que certains parfums des glaces Youyoutte sont déjà disponibles depuis plusieurs années dans deux points de vente à Marie-Galante dans une boutique à Borée et chez Rudy Mayoute à la Source et continueront de l’être.
« J’ai toujours trouvé les vendeuses de sorbet et elles vont toujours rester donc chacun reste à sa place »
« Je n’ai pas que du coco », précise la meilleure Artisan de France 2019, qui indique ne pas vouloir concurrencer les vendeuses de sorbet. « Je ne veux avoir aucun souci avec qui que ce soit. J’ai toujours trouvé les vendeuses de sorbet et elles vont toujours rester donc chacun reste à sa place ». À quelques dizaines de mètres de là, une vendeuse de sorbets traditionnels au coco. Une petite table, pas de structure de protection contre la pluie, le soleil, le vent. Elle indique être bien comme ça car elle n’est pas là souvent. Elle, c’est Mme Martine Héron. Même pas peur. « Il y a des gens qui sont habitués avec mon sorbet donc … »
En effet, les fans du sorbet traditionnel semblent être toujours bien présents à l’appel. On les écoute:
À souligner également qu’il y a déjà des habitués dans le secteur qui ont précédé l’installation du nouveau spot glacier. Lors de la soirée d’inauguration du glacier, on a pu constater le niveau sonore important de leur programmation musicale. Nul besoin d’avoir un Dj du côté de Fabienne Youyoutte sinon ça aurait été la cacophonie. « J’ai constaté ça et peut-être que ça va changer avec le temps maintenant qu’il y a une activité mais je les ai trouvé là alors je n’y peux rien. Peut-être qu’à la longue, ça va se réguler », conclut Fabienne Youyoutte. Peut-être un arrangement à trouver sur les plages horaires d’activité de chacun. Après tout, le voisinage c’est un peu comme une glace, une question de recette.
Point de vente YOUYOUTTE, ouvert du mardi au dimanche de 12h à 19H.
Employées : Mandy Jacques et Stéphanie Mavounzi