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Montée des eaux à Marie-Galante: qui doit curer les canaux?

Montée des eaux à Marie-Galante: qui doit curer les canaux?

Montée des eaux à Marie-Galante

Dans la nuit de lundi à mardi, il y a eu des éclairs, la foudre, à croire que c’était Thor qui jouait aux dominos quelque part. Un temps à faire pondre une batterie de tortues géantes. Pas vraiment de pluie à Bambara et pourtant à quelques kilomètres de là, l’eau montait : dès le Troisième Pont jusqu’ aux Basses, en passant par Murat, certains décrivent une montée des eaux sans tambour ni trompette, de la boue, même les pompiers pataugeaient dans la gadoue à 3h du matin. Victimes d’un micro climat.

 
 
 
 
 
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Images de sinistrés Même les pompiers ont eu les pieds dans l’eau et aux Basses, l’eau et la boue ont investi des maisons. www.foufougong.fr

Une publication partagée par Stéphanie Sérac (Foufougong) (@stephanie_serac) le

À l’intersection de Ducos/Bambara/Morne rouge, la route de Bambara a pris un petit coup aussi. On pourrait croire qu’un monstre mythologique a tapé trop fort du pied.

 

Mardi matin, juste après Murat, au tout début des Basses, on pouvait voir deux voitures encastrées l’une dans l’autre dans le canal, se chevauchant.

Alors que la savane derrière les maisons ressemblait encore à une zone lacustre, puis en arrivant aux Basses même, les habitants la mine défaite, sortaient encore la boue de leurs maisons, de leurs voitures, de leurs chaussures. D’avis de tous ceux que j’ai croisés, y a comme un souci au royaume de la Galette (surnom qui ne sied pas tant que ça à Marie-Galante étant donné que l’île n’est pas plate purement et simplement. C’est un ensemble de plateaux qui se chevauchent avec des ravines qui connectent le tout mais nous ne sommes pas là pour la rebaptiser).

« On ne nettoie jamais les canaux »

Donc je disais, ou plutôt, les gens ont dit: « mais on ne cure pas les regards« , ai-je eu pour écho au 3e pont, « les canaux ne sont jamais nettoyés« , ai-je entendu aux Basses. À préciser que même le pont de Bambara est perpétuellement encombré de branches. Il faut déjà que l’eau se fraie un passage en temps normal alors cette nuit de pluies intenses, elle a pris le raccourci et a enjambé le pont pour passer par le champ de cannes derrière Guémise. En croisant quelqu’un de la mairie /CCMG, on m’explique que le curage, avant, c’était normalement la Région, puis c’est revenu à Gemapi (Gestion de milieux aquatiques et prévention des inondations) puis aux communautés des communes mais que le transfert est en train de se faire officiellement et que de toutes les façons: il n’y a pas les fonds.

En regardant un peu sur internet car Google est mon ami, je trouve qu’en fait : « Avant le 1er janvier 2018, l’entretien et la restauration des cours d’eau et des ouvrages de protection contre les crues incombaient à tous les niveaux de collectivités. Les régions, les départements, les communes et leurs intercommunalités pouvaient s’en saisir, mais aucune de ces collectivités n’en était spécifiquement responsable« .

 

Traduction (pas de Google celle-ci) :  » Sé té ta tout’ Moune é pon Moune pa té vlé fey' »

Et on continue la lecture : « Aujourd’hui, ces travaux sont exclusivement confiés aux communes et à leurs établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre (EPCI FP). En effet, la loi a attribué aux communes depuis le 1er janvier 2018, une nouvelle compétence sur la GEstion des Milieux Aquatiques et la Prévention des Inondations (GEMAPI). Cette compétence est transférée de droit aux EPCI FP : communautés de communes, communautés d’agglomération, communauté urbaines et métropoles »

Là, ça m’a l’air clair comme de l’eau de roche. Reste à savoir (parce que dans les faits c’est toujours différent des écrits) si ce transfert s’ est encore perdu dans les méandres de l’administration. Et puis de toutes les façons, c’est déjà une responsabilité dont aurait pu se saisir l’interco, si j’ai bien lu plus haut.

Dans toute cette histoire, j’ai appris qu’il y a des baobabs à Marie-Galante car devinez ce qui s’est retrouvé charrié par le courant dans la nuit pour se poser nonchalamment en plein dans une intersection aux Basses ? Un baobab.

 

 
 
 
 
 
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Olivier Razin est le propriétaire des baobabs plantés aux Basses www.foufougong.fr

Une publication partagée par Stéphanie Sérac (Foufougong) (@stephanie_serac) le

Si, un baobab. Comme tout droit sorti de Madagascar. Tout cela nous aura montré qu’ il faut sans doute nettoyer les regards et curer les canaux et ne jamais oublier qu’il y a de tout à Marie-Galante, y compris des baobabs.

Allez, je vous laisse, je vais nettoyer mes baskets.

 

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