Si vous vous posiez la question de savoir ce que devenaient les saisies de drogues à Marie-Galante, si si, car il y en a, comme dans beaucoup d’îles de la Caraïbe, voilà la réponse en images (exclusives). Vendredi 20 mai, à l’usine de Grand-Anse, 32 kilos de « résine de cannabis », nous assurent les gendarmes, ont été détruits par le feu en prenant le chemin de la chaudière de l’usine. En quelques minutes à peine, la marchandise a été incinérée. Ces paquets de résine avaient été récupérés sur les bords de mer ou en mer abandonnés par les passeurs en canots qui les transportent frauduleusement sur le territoire depuis d’autres îles. Marie-Galante fait partie des portes d’entrée pour ce trafic. Selon les gendarmes, impossible de dire combien de cette marchandise pénètre chaque année par ce biais mais il est fort à parier que ces 32 kilos ne sont qu’une goutte dans l’océan. Vidéo Foufougong (et nous étions le seul média sur place)
Un produit rare et cher
Sur notre marché local, la résine est un produit rare. Le prix au kilo chez nous équivaudrait à celui de la cocaïne : 1500 euros à 2000 euros soit pour 32 kilos de résine une valeur théorique comprise entre 48 000 et 64 000 euros pour ces ballots. Le cannabis représenterait la moitié des ventes de drogues en France.
La fumée dégagée peut-elle avoir des conséquences ?
Selon plusieurs sources, industrielles et administratives, vu la température du four autour de 900 degrés, la hauteur de la cheminée soit 20 mètres de haut, et la quantité de produits stupéfiants, le risque est négligeable voire inexistant pour la population d’inhaler des éléments résiduels qui pourraient affecter l’organisme. Rudy Stralka, addictologue, enfonce le clou en assurant qu’il n’y a pas de risque : « Les éléments actifs sont détruits à une telle température. Il ne reste rien », assure-t-il. Sans oublier la direction du vent qui emmène les fumées vers la mer. Voilà qui devrait rassurer la population.