En attendant un bilan chiffré plus précis sur les retombées de Terre de Blues pour l’île, Foufougong a demandé à l’Express des Iles son bilan et il peut paraître surprenant puisque la compagnie affirme avoir « perdu un peu d’argent ». Surprenant? Chacun aura tout de même remarqué que les bateaux repartaient à vide de Marie-Galante mais il y a un autre phénomène : celui du no-show. En clair, certains clients qui ont des billets confirmés ne viennent finalement pas. La compagnie pourrait prendre des dispositions.
Le directeur de la compagnie L’Express, M. Roland Bellemare, commence ainsi son bilan : « 17.001 passagers ont été transportés par L’EXPRESS DES ILES/JEANS entre Pointe à Pitre et Marie Galante (et retour) entre le jeudi 25 et le mardi 30 Mai 2023, ces deux dates incluses. Ce nombre est en augmentation de + 9,9 % par rapport à la période équivalente de la précédente édition du Terre de Blues en 2019.
Mais, prévient le directeur: « cette fréquentation est en trompe-l’œil car elle cache une baisse de près de quatre points de notre coefficient d’occupation moyen qui passe en dessous de la barre des 50 % à 48,1 % en 2023 (contre 51,8 % en 2019) ».
En détail, l’Express des îles argumente : « 35 365 sièges ont été proposés à la vente en 2023 sur 40 allers-retours contre 29.890 en 2019 en 34 allers-retours. Le taux élevé de no-shows enregistré pendant ce weekend explique le recul de l’occupation. Ce taux de no-shows est notamment lié à la possibilité qui est offerte de modifier les billets non utilisés sans frais. Cette facilité est en cause et sera questionnée », prévient le directeur.
Et de préciser : « L’EXPRESS DES ILES n’a, une fois de plus, pas gagné d’argent, voire en a perdu un peu, sur ce festival qui reste néanmoins un temps fort de la vie sociale de Marie Galante auquel nous sommes toujours ravis d’apporter notre contribution ».
Et la suite ?
Par téléphone, le directeur nous narre l’exemple d’une maman qui a acheté cinq billets de bateau pour son fils ne sachant pas à quelle heure il pourrait prendre le départ de Pointe-à-Pitre. « Tout cela n’est pas civique », dit-il un brin agacé. Peut-être faudrait-il bannir ce type d’achats quand on en connaît la destination. La compagnie pourrait-elle alors faire payer des frais sur les billets non utilisés? Toute l’année ou juste pour le festival? Le directeur nous a répondu « La réflexion est encore en cours chez nous. Toutes les options seront mises sur la table mais une telle situation ne doit pas se reproduire », conclut Roland Bellemare.