Vendredi dernier, l’usine de Grande-Anse tournait au ralenti, boudée par une grande partie des opérateurs de coupe. Des discussions sur fond de visite de la Région ont permis de mettre en place un vrai calendrier de démarrage de la campagne d’ici la semaine prochaine.
Officiellement démarrée depuis le 31 mars, la campagne sucrière est pourtant au ralenti à l’usine de Grande-Anse. Seulement 375 tonnes de cannes sont arrivées à l’usine jeudi, premier jour de la campagne. Vendredi, avant 9h, seulement deux camions avaient fait la rotation. Les opérateurs de cannes agréés, la Cuma le Progrès en tête, revendiquent leur statut de victimes dans la campagne partielle de 2021. Ils avancent près de 400 000 euros de perte de chiffre d’affaires et réclament des indemnisations. Tous ces derniers jours, la SRMG (sucrerie-rhumerie de marie-Galante) a rencontré à plusieurs reprises les opérateurs. Mercredi, une première proposition avait été faite par la SRMG mais qui n’avait pas pleinement convaincu les transporteurs…
Vers une reprise mercredi, mais ce n’est pas réglé
Vendredi, en présence d’une délégation de la Région Guadeloupe, une autre proposition a été faite par la SRMG qui a eu le mérite de débloquer la situation. Les opérateurs agréés commenceront la campagne mercredi prochain. Fabien Abisur, Président de la Cuma le Progrès en explique les conditions: « le gros problème se posait sur le GNR, le gazoil non routier. L’usine s’est proposée de nous avancer du gazoil qu’elle va récupérer sur les quatorzaines qu’elle va nous payer. On va commencer quand même mercredi pour montrer notre bonne foi, qu’on n’est pas là pour bloquer », tout en prévenant que les opérateurs en question assureront le démarrage de la campagne mais que la question de l’indemnisation des opérateurs n’est pas réglée et n’est même pas en discussion ». Campagne à suivre.